* Hizbullah’s yellow flags again on Israel’s border
* 13-year-old schoolboy from Finland catches Reuters deceiving readers: Reuters used photos from the 1997 Oscar-winning movie “Titanic” and said they were of last week’s Russian North Pole expedition
CONTENTS
1. A year later
2. Lessons for media as relevant as ever
3. Titanic error: Reuters gets that sinking feeling
4. “Les médias lancent leurs missiles” (Par Tom Gross, Jerusalem Post edition, française 8 août, 2006)
[Note by Tom Gross]
This week marks one year since the end of last summer’s Hizbullah-Israel war.
Last week, I visited various spots on the Lebanon-Israel border. Hizbullah have now placed their yellow “Party of God” flags (complete with images of guns) at different points right up on the Israeli border, just yards from Israeli homes.
UN troops were seen by myself and my companions standing by those flags doing nothing.
According to yesterday’s Sunday Telegraph (of London), Hizbullah has recently taken over “large tracts of land owned by Christians and other non-Shias in southern Lebanon.”
Hizbullah is rearming fast and, reports the Telegraph, “The Lebanese army seems to be turning a blind eye to Hizbullah activities.”
LESSONS FOR MEDIA AS RELEVANT AS EVER
Conflict may break out again at any time. For this, and other reasons, I would urge readers to reread my “Media Missiles” article complete with introduction and pictures, here.
The article has general lessons for the way the media operates which remain very important today in understanding how the public is so often mislead by biased anti-Israeli, anti-American journalists who have deliberately falsified information, photographs and film footage. (Many people have joined this list during the last year, so will be reading it for the first time.)
I am glad to report that from all the many articles written on the war, the article is cited first on the “Media Controversy” section of the entry about the 2006 Lebanon war on the much-read online encyclopedia, Wikipedia.
Also, below, is the French version of the article, which I have not sent out before. It was published in the French edition of the Jerusalem Post and translated into French by the paper’s editor, Chantal Osterreicher. A growing number of French journalists and political advisors have joined this email list lately.
The article was also published in Hebrew on the front of the magazine section of Ma’ariv, Israel’s second best-selling daily, and can be read here.
You can also see a selection of relevant photos and cartoons here.
TITANIC ERROR: REUTERS GETS THAT SINKING FEELING
As mentioned in the “Media Missiles” article, during the war Reuters and other news agencies were caught out by vigilant bloggers, who proved that they had fraudulently photoshopped pictures from Lebanon to make it look as though Israel was responsible for death and damage that never occurred.
Now one year later, Reuters has been caught out again – this time by a 13-year-old schoolboy from Finland who spotted that two of the four Reuters photos of the Russian North Pole expedition last week, were actually photos from the 1997 Oscar-winning movie “Titanic”.
As The Guardian of London reports:
“News agency Reuters has been forced to admit that footage it released last week purportedly showing Russian submersibles on the seabed of the North Pole actually came from the movie Titanic.
“The images were reproduced around the world – including by The Guardian and Guardian Unlimited – alongside the story of Russia planting its flag below the North Pole on Thursday last week.
“But it has now emerged that the footage actually showed two Finnish-made Mir submersibles that were employed on location filming at the scene of the wreck of the RMS Titanic ship in the north Atlantic some 10 years ago. This footage was used in sequences in James Cameron’s 1997 blockbuster about the 1912 disaster.
“The deception was only revealed after a 13-year-old Finnish schoolboy contacted a local newspaper to tell them the images looked identical to those used in the movie.”
(http://media.guardian.co.uk/site/story/0,,2146373,00.html)
It is too bad that The Guardian doesn’t reveal all the times that Reuters has misled people around the world with its false reports from the Middle East. For more on Reuters, see www.tomgrossmedia.com/Reuters.htm.
-- Tom Gross
FULL ARTICLE
LES MÉDIAS LANCENT LEURS MISSILES
Les médias lancent leurs missiles
Par Tom Gross
Le Jerusalem Post édition française
8 août, 2006
De nombreux médias internationaux ne se contentent pas de faire de la désinformation sur le conflit au Liban. Ils attisent aussi les flammes.
La BBC World fait partie des plus vilains. Elle devient un outil de propagande virtuel du Hezbollah en s’acharnant notamment à prouver qu’Israël est coupable de “crimes de guerre” et de “crime contre l’humanité”.
Les présentateurs déclament des “commentaires du public” minutieusement sélectionnés. Parmi eux, celui selon lequel “l’attaque contre le Liban” servira la cause “du large recrutement pour al-Qaïda à travers le monde”. Mais s’il y a quelque chose qui peut bien faire gagner de nouvelles recrues à Ben Laden et ses compères, ce ne sont pas les actions défensives d’Israël - qui sont bien moins dommageables que le monde occidental veut bien le dire -, mais plutôt la manière provocatrice et désespérément unilatérale dont elles sont présentées par les organes de presse.
Si les commentaires partiaux et les interviews sont d’un niveau lamentable, le degré de distorsion de l’image est bien pire. La façon dont les chaînes de télévision montrent Beyrouth laisse présager que la ville est devenue les Dresde et Hambourg d’après les raids aériens de la Seconde Guerre mondiale.
Les chaînes de télévision internationales ont utilisé les mêmes images de Beyrouth encore et encore, montrant la destruction de quelques bâtiments isolés, de telle sorte qu’elles suggèrent que la moitié de la ville a été rasée.
Un examen attentif des photos prises par satellite aérien des zones visées par Israël montre que certains bâtiments spécifiques aux commandes du Hezbollah dans des centres des banlieues sud de la ville ont été ciblés. Le reste de Beyrouth a plutôt été épargné, hormis quelques sites stratégiques comme des pistes de l’aéroport utilisées pour transporter des hommes et des armes du Hezbollah à l’intérieur et en dehors du Liban.
Etant donné l’imagerie déformée, les récits de témoins sélectionnés et l’exagération ininterrompue du nombre des victimes (1), on vous pardonnera de penser que le niveau de morts et de destruction atteint celui de Darfour, où les milices arabes massacrent des centaines de milliers de non-Arabes, ou celui du tsunami de 2004 qui a tué un demi-million de personnes dans l’Asie du Sud-Est.
En fait, Israël a pris grand soin d’éviter de tuer des civils - même si cela s’est révélé extrêmement difficile et souvent tragiquement impossible puisque les membres du Hezbollah, le “parti de Dieu”, se sont délibérément installés dans leurs demeures.
La BBC – grâce aux impôts du contribuable britannique, qui font d’elle le plus grassement alimenté de tous les organes de presse - ne révélera évidemment jamais combien ses rapports sont sélectifs. Cela pourrait entacher sa campagne pour diaboliser Israël et ceux qui la soutiennent. Mais un journaliste britannique, qui travaille pour un autre organisme, a laissé échapper à quel point la manière dont ce média couvrait les informations du Moyen-Orient était tronquée.
Le “grand reporter international” de la CNN Nic Roberston a admis que son reportage anti-israélien de Beyrouth du 18 juillet sur le nombre des victimes au Liban, avait été monté du début à la fin par le Hezbollah. Il a révélé qu’il avait été lourdement influencé par l’“officier de presse” du Hezbollah et que le Hezbollah avait des “dispositifs médiatiques très sophistiqués”.
Quelques jours plus tard, quand on a exigé du programme CNN des “sources fiables”, Robertson a admis que les militants du Hezbollah avaient ordonné à l’équipe de tournage de CNN où et quoi filmer. Le Hezbollah a “le contrôle de la situation”, a dit Robertson. “Ils indiquent les endroits où ils se rendent, et nous n’avons pas du tout le temps d’aller dans les maisons ou de soulever les décombres pour voir ce qui se trouve en dessous.”
Robertson a ajouté que le Hezbollah avait un “excellent contrôle des zones du sud de Beyrouth. Ils nient que les journalistes y ont accès, mais vous n’y entrez pas sans leur permission”.
Ainsi, les “sources fiables”, présentées par Howard Kurtz du Washington Post, ne sont disponibles qu’à la version américaine de CNN. Ceci afin que les spectateurs de CNN International dans le monde entier n’aient pas l’opportunité d’apprendre du correspondant de CNN que les images qu’il voyaient de Beyrouth étaient soigneusement sélectionnées pour eux par le Hezbollah.
Un autre journaliste a vendu le pot aux roses. En écrivant sur son blog pendant qu’il rendait compte de la situation au Sud Liban, le journaliste du magazine Time Christopher Allbritton, a mentionné en milieu de dépêche : “Au Sud, au long de la côte, le Hezbollah lance des Katioucha, mais je ne suis pas disposé à en dire plus. Le parti de Dieu a une copie des passeports de tous les journalistes, et ils ont harcelé plusieurs d’entre nous et en ont menacé d’autres.”
Robertson n’est pas le seul journaliste à avoir montré les images de Beyrouth sélectionnées par le Hezbollah. Richard Engel de NBC, Elizabeth Palmer de CBS et de nombreux autres reporters de réseaux de presse européens ont également été amenés par les cerveaux de la milice sur les zones endommagées. Elizabeth Palmer a déclaré dans son reportage que “le Hezbollah est très déterminé à ce que les étrangers ne voient que ce qu’ils veulent leur montrer”.
L’honnêteté de Palmer est louable. Mais elle n’empêche pas les dommages causés par les organismes comme la BBC.
D’abord, la BBC a donné l’impression qu’Israël avait détruit la meilleure partie de Beyrouth. Pour appuyer sa couverture partiale, son site Internet donne de nombreux détails sur les points de rassemblement pour une marche anti-Israël qui devait se dérouler à Londres, sans insister sur une manifestation pro-israélienne qui avait lieu un peu plus tard dans cette même ville.
Des supporters loyaux de la BBC de Londres ont eu l’air embarrassé par la couverture de la guerre de leurs reporters – dans des conversations privées, pas publiquement, malheureusement.
S’il ne s’agissait que d’un problème britannique, ce serait seulement dommage, mais c’est bien plus que cela. Aucune autre chaîne ne diffuse aussi largement qu’elle dans des dizaines de langues, sur la télé, la radio et Internet.
Sa radio seule attire plus de 163 millions d’auditeurs. Elle est la 4e radio la plus écoutée dans presque toutes les langues du Moyen-Orient: le pachto (2), le perse, l’arabe et le turc.
Ce n’est pas juste le fait que les supposés crimes d’Israël sont complètement exagérés, mais aussi que le traitement de cette guerre à deux visages (commencée, évidemment par le Hezbollah) est totalement tronqué. Ainsi, malgré les centaines d’heures d’images diffusées par des dizaines de journalistes de la BBC et par les présentateurs de studio, le téléspectateur ne sait pas vraiment que des centaines de milliers d’Israéliens vivent dans des abris depuis plusieurs semaines (3), qu’ils sont fatigués et apeurés; qu’une grand-mère et son petit-fils de sept ans ont été tués par un Katioucha pendant un repas de shabbat; que des enfants israéliens sont morts.
On n’a pas non plus une idée claire de ce que cela fait d’avoir plus de 2 000 roquettes syriennes et iraniennes qui tombent sans discrimination sur des villes, des villages et des fermes sur un tiers du pays, visant des civils.
On comprend difficilement que le Hezbollah, loin d’être une pauvre milice, est une division des gardes révolutionnaires iraniens, avec des armes relativement sophistiquées (les véhiculés aériens téléguidés qui ont volé sur le nord d’Israël, les roquettes d’artillerie de longue portée, les missiles de croisière), qu’il a pour but le terrorisme global, et qu’il a déjà d’ailleurs tué 114 personnes en Argentine.
La BBC et consort ont parlé des dommages causés à l’industrie touristique au Liban, sans évoquer le tourisme israélien, même si au moins un hôtel de Tibériade a été touché sur la mer de Galilée par une roquette. Des communiqués évoquent les enfants libanais qui ne savent pas dans quelle école ils iront à la rentrée; rien sur les enfants israéliens.
La diffusion acharnée des attaques israéliennes comprend un antisémitisme explicite dans les médias. Il était déjà présent dans des journaux de gauche comme The Guardian, qui a conduit, par sa couverture du Moyen-Orient, à répandre des idées proches de l’antisémitisme. Depuis peu, le quotidien britannique le plus vendu et de meilleure qualité, le Daily Telegraph, plutôt conservateur, est entré dans l’arène. Il était pourtant l’un des seuls journaux en Europe à bien couvrir l’information sur Israël. Sur la page des analyses de samedi 29 juillet dernier, on trouvait deux scènes identiques de dévastation. Sur celle du haut était écrit: “Varsovie, 1943”. Sur celle du bas: “Tyr, 2006”.
En politique, le conservateur Sir Peter Tapsell a déclaré à la Chambre des communes que le Premier ministre Tony Blair conspirait avec le président américain George Bush en permettant à Israël de commettre un crime de guerre “rappelant une grave réminiscence de l’atrocité nazie sur le ghetto juif de Varsovie”.
N’oublions pas le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero qui a porté un foulard arabe pendant un événement durant lequel il a condamné Israël, mais pas le Hezbollah. Apparemment, il ne pense pas qu’on devrait les empêcher de continuer de tuer des Juifs.
Mais le tableau n’est pas entièrement noir. Des politiciens britanniques et européens, de gauche et de droite, soutiennent Israël. Ainsi que certains magazines, comme le Spectator, et de nombreux commentateurs de journaux.
Néanmoins, la couverture antisémite et des dessins de presse se répandent autour du globe. Le troisième plus important journal norvégien, le quotidien d’Oslo Dagbladet a publié un dessin qui comparait le Premier ministre Ehoud Olmert à l’infâme commandant S.S. Amon Goeth qui assassinait des Juifs en leur tirant dessus de son balcon, joué par Ralph Fiennes dans La Liste de Schindler de Steven Spielberg. Un mois plus tôt, le Dagbladet avait publié l’article “La troisième tour” qui se demandait si les musulmans étaient les véritables responsables des attaques du 11 septembre.
Antonio Leri Licon du journal mexicain El Economista a dessiné un soldat nazi avec des étoiles de David sur son uniforme. Le “soldat” était entouré d’yeux qu’il avait apparemment arrachés.
Un dessin de presse du journal sud-africain Sunday Times représentait Ehoud Olmert avec un couteau de boucher couvert de sang. Dans l’important quotidien australien The Age, un dessin montrait un verre rempli de sang en train d’être bu dans une scène évoquant la fameuse calomnie médiévale.
On peut d’ores et déjà prévoir que cette violente distorsion médiatique conduira à l’attaque de Juifs, voire à des assassinats, comme c’est arrivé déjà au centre communautaire de Seattle.
Quand ce ne sont pas les Juifs vivants qui sont visés, ce sont les morts. En Belgique, l’urne contenant des cendres d’Auschwitz a été profanée au mémorial de Bruxelles commémorant les 25 411 Juifs belges déportés dans les camps d’extermination nazis. Elle a été fracassée et couverte d’excréments. Le silence des officiels belges sur cette profanation est éloquent.
D’autres Juifs continuent d’être tués en Israël sans que cela soit mentionné par les médias. Jeudi 27 juillet dernier, par exemple, le Dr Daniel Yaakovi, 60 ans, a été assassiné par les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, le groupe terroriste du Fatah que Yasser Arafat a monté il y a cinq ans en utilisant l’argent de l’Union européenne. Mais ce n’est pas seulement une question juive.
Les journalistes internationaux semblent trouver cela amusant ou excitant de livrer les Juifs en appât. Ils ne comprennent pas encore que le Hezbollah est la branche d’un mouvement islamiste radical qui a des projets, et pas des plus sympathiques, pour tous ceux - musulmans, chrétiens, Hindous et Juifs - qui ne se plient pas à leurs souhaits.
(L’auteur de cet article est un ancien correspondant du Sunday Telegraph.)
www.tomgrossmedia.com
(1) Sur les 54 morts déclarés par la Croix-Rouge libanaise, Human Rights Watch et des officiels libanais lors de l’attaque sur l’immeuble de Cana, l’organisme de presse AP a revu le chiffre à la baisse pour en décompter 28. Ndlr.
(2) Le pachto est parlé notamment en Afghanistan et au Pakistan, ndlr.
(3) Environ un million en réalité, ndlr.
(Traduit par Chantal Osterreicher pour le Jerusalem Post édition française.)